Ami Ayalon, ex-directeur du service de renseignement intérieur israélien : «La solution des deux États est le pire cauchemar du Hamas»

Dans un entretien exclusif accordé au Figaro, Ami Ayalon, ancien directeur du service de renseignement intérieur israélien, le Shin Bet, a livré des propos percutants sur la solution des deux États et le conflit israélo-palestinien. Alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou accuse Emmanuel Macron de « récompenser » le Hamas en envisageant de reconnaître l’État de Palestine, Ami Ayalon affirme que la solution des deux États est en réalité le pire cauchemar du mouvement islamiste.

Selon Ami Ayalon, la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, ou toute autre initiative en faveur de la solution des deux États, constituerait une menace sérieuse pour le Hamas. En effet, le mouvement terroriste palestinien, qui prône une lutte armée contre Israël et refuse toute négociation, voit dans la création d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël une remise en cause de ses objectifs politiques et idéologiques.

Ami Ayalon souligne que le Hamas ne cherche pas la paix, mais la destruction d’Israël. Pour le mouvement islamiste, la solution des deux États signifierait la normalisation des relations avec Israël, ce qui irait à l’encontre de sa vision fondamentaliste et de sa stratégie de confrontation.

Par ailleurs, Ami Ayalon met en garde contre une éventuelle reconnaissance unilatérale de l’État de Palestine, qui risquerait de compliquer davantage la situation au Proche-Orient. Selon lui, une telle décision ne ferait que renforcer les positions extrémistes et compromettre les chances de trouver une solution pacifique et viable au conflit israélo-palestinien.

En conclusion, Ami Ayalon appelle à la prudence et à la réflexion dans le traitement du conflit israélo-palestinien. Reconnaître l’État de Palestine ne doit pas être une action précipitée, mais une étape réfléchie et concertée, dans le respect des droits et des intérêts de toutes les parties en présence. La solution des deux États reste, selon lui, la voie la plus réaliste et la plus juste pour parvenir à